Le grand Oral #1

I- Présentation de l’épreuve 

1. Qu’est-ce que le « Grand oral » ? 

Le « Grand oral » est l’une des cinq épreuves terminales du baccalauréat général et  du baccalauréat technologique. Cette épreuve orale a lieu à la fin de l’année de la  classe de terminale. 

2. Quels sont les objectifs de cette nouvelle épreuve ? 

Le Grand oral permet à chaque candidat au baccalauréat général ou technologique de  prendre la parole en public, de progresser dans la maîtrise de l’expression orale et  d’être évalué à ce niveau. Savoir expliquer clairement son propos, se sentir à l’aise  pour parler en public, disposer de techniques pour gérer son stress, savoir argumenter,  échanger avec pertinence avec son auditoire, reformuler sa pensée lorsque cela est  nécessaire : toutes ces compétences mises en œuvre lors de l’épreuve sont  indispensables pour la poursuite d’études supérieures, puis tout au long d’une carrière  professionnelle et d’un parcours personnel.  

3. Sur quels critères sont évalués les candidats ? 

Lors de la prestation du candidat, une attention particulière sera portée par les  membres du jury sur les points suivants : 

– la qualité de sa prestation orale, c’est-à-dire sa capacité à capter l’attention,  soutenir un discours, etc. ; 

– la qualité de sa prise de parole en continu, c’est-à-dire sa gestion du temps,  la ponctuation du discours, etc. ;  

– la qualité de ses connaissances ;  

– la qualité de son interaction avec les membres du jury, c’est-à-dire sa  capacité à réagir à une interrogation, à la reformuler, à prendre l’initiative  dans l’échange, etc. ; 

– la qualité et la construction de son argumentation et de sa démonstration. 

4. Quelle est la durée de l’épreuve ?  

L’épreuve dure 20 minutes pour le baccalauréat général comme pour le baccalauréat  technologique, elle est précédée d’un temps de préparation de 20 minutes.  

5. En quoi consiste l’épreuve ? 

Pour le baccalauréat général, le candidat présente au jury, sur une feuille signée par  ses professeurs de spécialité, deux questions qui sont adossées à 1 ou 2 des 

enseignements de spécialité suivis en classe de terminale. Pour le baccalauréat  technologique, le candidat présente également deux questions au jury sur une feuille  signée par son (ses) professeur(s) de spécialité. Ces questions s’adossent à  l’enseignement de spécialité dans lequel le candidat a mené une étude approfondie,  ou un projet le cas échéant. 

Parmi ces deux questions, le jury sélectionne la question sur laquelle il souhaite  interroger le candidat, qui dispose de 20 minutes pour préparer sa présentation de 5  minutes durant laquelle il expose les motivations qui l’ont conduit à choisir cette  question, en fait une présentation et apporte sa réponse.  

À l’issue de ces 5 premières minutes, le candidat et le jury échangent durant 10  minutes en réaction à la présentation du candidat. À cette occasion, le jury amène le  candidat à préciser et approfondir sa pensée. 

Enfin, pendant les 5 dernières minutes de l’épreuve, le candidat décrit son projet  d’orientation, puis échange avec le jury sur ce projet.  

6. Quel est le coefficient de l’épreuve ? 

Le coefficient du Grand Oral est de 10 (sur 100) pour les candidats de la voie générale  et de 14 (sur 100) pour les candidats de la voie technologique.  

Ces coefficients illustrent l’importance de l’épreuve, qui permet aux candidats d’être  évalués sur des compétences particulièrement utiles pour la suite de leurs cursus. 

7. Pourquoi le coefficient est-il plus important pour le baccalauréat  technologique ? 

Pour le baccalauréat technologique, cette épreuve est d’autant plus centrale qu’elle  permet aux candidats de présenter la démarche qu’ils ont adoptée pour construire et  développer leur projet, d’expliciter les motivations personnelles qui les ont conduits à  le choisir et de faire part de la réalisation de ce projet : ceci explique que le coefficient  du Grand oral est plus fort que pour le baccalauréat général. 

8. Où se déroule l’épreuve ?  

L’épreuve se déroule dans un centre d’examen de l’académie, qui peut éventuellement  être l’établissement scolaire de l’examinateur. En tout état de cause, l’épreuve est  organisée de telle manière qu’il n’interroge pas ses élèves.  

9. Quels sont les textes réglementaires qui définissent officiellement  l’épreuve du Grand oral ? 

Deux notes de service ont été publiées au Bulletin officiel de l’Éducation nationale  (BOEN) spécial n° 2 du 13 février 20201, une pour le baccalauréat général et une autre  pour le baccalauréat technologique. Elles définissent la durée de l’épreuve, son  organisation, les objectifs et les critères d’évaluation.  

1 Note de service n° 2020-036 du 11 février 2020 relative à l’épreuve orale dite « Grand  oral » de la classe de terminale de la voie générale à compter de la session 2021 de  l’examen du baccalauréat ; note de service n° 2020-037 du 11 février 2020 relative à  l’épreuve orale dite « Grand oral » de la classe de terminale de la voie technologique à  compter de la session 2021 de l’examen du baccalauréat

II- Préparation de l’épreuve  

10.Quels enseignants préparent à l’épreuve du Grand oral ? 

Ce sont les professeurs intervenant dans les enseignements de spécialité qui ont  vocation à prendre une part importante dans la préparation de l’épreuve du Grand oral,  notamment pour accompagner leurs élèves dans le choix des questions qu’ils  présenteront au jury, la maturation de celles-ci et des réponses qu’ils peuvent  proposer. Toutefois c’est bien dans le cadre de tous les enseignements du cycle  terminal que l’élève prépare cette épreuve, par la pratique de l’oral en classe selon  des modalités propres à chaque enseignement.  

11.À quel moment l’épreuve doit-elle être préparée en classe ? 

Dès la classe de première, l’élève commence à réfléchir aux questions qu’il présentera  au jury. Tout au long du cycle terminal, des entrainements en classe lui permettent de  développer sa pratique de l’oral. À la fin de la classe de terminale, la période qui suit  les épreuves terminales dans les enseignements de spécialité est un temps privilégié  pour parachever cette préparation. 

12. Sur quoi doivent porter les questions préparées par l’élève? 

Pour le baccalauréat général, les questions problématisées doivent être en lien avec  les programmes du cycle terminal des deux enseignements de spécialité du candidat suivis en classe de terminale. Elles peuvent soit être transversales aux programmes  des enseignements de spécialité, soit porter sur un point précis du programme de  l’enseignement choisi.  

En voie technologique, les questions s’appuient sur l’enseignement de spécialité dans  lequel les programmes du cycle terminal prévoient la réalisation d’une étude  approfondie, ou projet technologique, réalisé par l’élève.  

13. Pour le baccalauréat général, un élève peut-il préparer deux  questions adossées à la même spécialité, ou les deux enseignements  de spécialité doivent être supports de l’épreuve ? 

Les deux enseignements de spécialité doivent être mobilisés au travers des questions  choisies par l’élève. Ainsi il a la possibilité :  

– soit de présenter deux questions s’adossant chacune à un enseignement de  spécialité différent ;  

– soit de présenter une question s’adossant à un enseignement de spécialité  et une question transversale aux deux enseignements de spécialités ;  – soit de présenter deux questions transversales aux deux enseignements de  spécialité. 

14. Les élèves doivent-ils être accompagnés par les enseignants  d’enseignements de spécialité dans le choix de leurs questions, ou est ce un travail personnel ? 

Les questions doivent être construites sur la base d’une réflexion personnelle de  l’élève. En effet, l’élève sera amené, le jour de l’épreuve, à expliquer pourquoi il a  choisi de préparer la question retenue par le jury. Les enseignants accompagnent leurs élèves dans leur travail de maturation des questions jusqu’à ce qu’ils parviennent à une version définitive. Ce travail est progressif, tout au long du cycle terminal et  particulièrement en classe de terminale.  

15. Quand doit être préparée la troisième partie de l’épreuve ?  

La troisième partie du Grand oral est dédiée au projet d’orientation du candidat. Les  heures d’accompagnement au choix de l’orientation doivent donc permettre à chaque  élève de mûrir son projet de poursuite d’études, voire d’insertion professionnelle, et de  parvenir à présenter les différentes étapes qui l’ont conduit à son choix. Il est important  pour chaque candidat de se saisir de cette occasion pour se préparer efficacement à  parler de ses projets d’études et de ses motivations.  

16. Les heures dédiées à l’accompagnement au choix de l’orientation  sont souvent prises en charge par le professeur principal qui n’est pas  obligatoirement professeur d’une spécialité. Dès lors, comment  organiser la préparation de l’épreuve ?  

Quel que soit l’enseignant en charge de l’accompagnement au choix de l’orientation,  l’élève peut bénéficier de son aide pour construire sa réflexion. En effet, son projet  d’orientation est nourri par ses choix de parcours (dont les enseignements de  spécialité font partie), mais il ne s’appuie pas particulièrement sur les connaissances  du programme de ces enseignements. Il se construit plus largement, au vu de ses  compétences, aptitudes et appétences. Il nécessite de faire le lien entre les  enseignements proposés au lycée et les formations de l’enseignement supérieur. Il  implique aussi de se projeter sur des possibilités de parcours professionnels.  L’accompagnement proposé dans le cadre des heures dédiées à l’orientation constitue  un moment privilégié pour formaliser et préciser son projet.  

17. Plusieurs élèves de la classe peuvent-ils préparer une, voire deux question(s) identique(s) pour l’épreuve ? 

Les questions peuvent être travaillées, durant l’année, par un élève seul ou en petits  groupes. Plusieurs candidats peuvent donc présenter les mêmes questions au jury de  l’épreuve. La réponse à la question est, quant à elle, strictement individuelle et  différente pour chacun, car elle doit notamment présenter les raisons qui ont conduit  le candidat à son choix de question et de réponse. 

18. Les deux questions choisies par l’élève doivent-elles obligatoirement avoir un lien avec son projet d’orientation ? 

Les questions préparées en classe peuvent ou non éclairer le projet d’orientation du  candidat. Le jury évalue, lors de l’épreuve, la capacité du candidat à exprimer ses  motivations, sa réflexion personnelle, à montrer sa curiosité intellectuelle et à exposer  la progression de sa réflexion. Le candidat n’est pas pénalisé si la question traitée ne  correspond pas à son projet d’orientation : le jury peut cependant éventuellement lui  demander d’expliquer des divergences entre les questions proposées, les spécialités 

suivies et les projets d’orientation.  

III- Déroulement de l’épreuve 

19. En quoi consistent plus précisément les trois temps de l’épreuve ?  

Premier temps 

Le candidat s’exprime durant 5 minutes sans notes et debout, sauf cas  d’aménagements spécifiques, sur la question sélectionnée par le jury. Il expose les  motivations qui l’ont conduit au choix de la question, présente la question puis y  répond. En voie générale, si la question porte sur l’enseignement de spécialité  « Langues, littératures et cultures étrangères et régionales » (LLCER), la présentation  peut, en partie, être réalisée dans la langue vivante concernée.  

Deuxième temps 

L’échange fait écho à la présentation du candidat et l’invite à approfondir sa réflexion.  Si l’enseignement de spécialité d’appui est LLCER, cet échange peut être réalisé, en partie, dans la langue vivante concernée.  

Troisième temps  

Ce temps fait le lien entre la question traitée par le candidat et son choix d’orientation.  Il y présente la réflexion qu’il a mûrie durant le cycle terminal sur son parcours post baccalauréat et son insertion professionnelle. Cette partie est en français uniquement.  

20. Que fait le candidat durant le temps de préparation ?  

Le temps de préparation permet au candidat de se mettre dans les conditions de  l’épreuve. Il peut ainsi préparer la structuration de son argumentation, organiser son  propos et réaliser une production écrite s’il le souhaite. Cette production est à remettre  au jury au début de l’épreuve et ne donne pas lieu à une évaluation.  

21. Le candidat dispose-t-il de documents pendant l’épreuve ?  

Le candidat s’exprime sans notes tout au long de l’épreuve. Il ne peut ni s’appuyer sur  un support numérique ni présenter une réalisation qu’il aurait préparée durant l’année.  Pendant le temps de préparation (20 minutes), le candidat peut, s’il le souhaite, réaliser  un support pour accompagner sa prise de parole. S’il choisit cette option, il doit  remettre ce support au jury. Ce support n’est pas évalué ; il ne sert qu’à appuyer le  propos, si le candidat le juge nécessaire. 

22. Les membres du jury peuvent-ils autoriser le candidat à utiliser du  matériel (ex : vidéoprojecteur, tableau…) qui est à disposition dans la  salle d’examen ? 

Le candidat peut être autorisé à utiliser du matériel durant l’épreuve, dès lors que cela  n’obère pas la qualité de sa prestation orale. Il peut disposer de son support écrit, ou  utiliser le matériel à disposition dans la salle, si cela constitue une aide à sa prise de  parole mais doit veiller à donner toute la priorité à son interaction avec le jury. Les  questions posées par le jury ne sont pas écrites et ne peuvent donner lieu à des  réponses formulées intégralement à l’écrit. 

23. Lors du deuxième temps de l’épreuve, les questions du jury  peuvent-elles porter sur l’ensemble du programme de l’enseignement  de spécialité ? 

Oui. Durant le temps d’échange avec le jury, le candidat peut être interrogé sur  l’ensemble du programme de terminale. Mais cette partie de l’épreuve doit aussi  évaluer les capacités argumentatives du candidat, il s’agit donc d’un entretien avec le  candidat et non d’une interrogation de connaissances. Cet entretien est mené en  réaction à la présentation que le candidat a faite lors de la première partie de l’épreuve. 

24.Les deux enseignements de spécialité du candidat peuvent-ils donner  lieu à des questions lors de la deuxième partie de l’épreuve ? 

Selon la composition du jury et de la question présentée durant la première partie, les  deux enseignements de spécialité du candidat peuvent être mobilisés lors de la  deuxième partie.  

25. Les candidats à besoins particuliers bénéficient-ils d’aménagements de l’épreuve ?  

Oui. Les candidats à besoins particuliers (notamment les candidats en situation de  handicap) peuvent bénéficier d’aménagements (majoration du temps de préparation  ou d’épreuve, aides techniques, interprète en langue des signes, etc.) tels que  mentionnés en annexe de la note de service définissant l’épreuve. Ces aménagements  sont intégrés pendant la préparation de l’épreuve pendant l’année et sont connus du  jury.  

26. Les critères d’évaluation sont-ils différents pour les candidats qui  bénéficient d’aménagements de l’épreuve ? 

La grille d’évaluation indicative proposée dans les notes de service définissant  l’épreuve doit être prise en compte également pour les élèves à besoins éducatifs  particuliers. Le jury veillera à adopter une attitude bienveillante et ouverte afin de  permettre d’évaluer les objectifs de l’épreuve dans le respect des compétences  spécifiques du candidat.  

Par exemple, si un candidat a des troubles du langage, les examinateurs ne prendront  pas en compte la qualité de la prestation orale dans leur évaluation. 

27. La grille d’évaluation qui se trouve en annexe de la note de service  définissant l’épreuve est indicative. Cela signifie-t-il qu’une autre grille  que celle-ci peut être utilisée ? 

Le grille d’évaluation, bien qu’indicative, permet de définir les attendus communs de  l’épreuve. Elle pourra également faire l’objet d’un travail d’appropriation, en académie  et par discipline.  

28. Comment s’organise la prise de parole en langue vivante étrangère  ou régionale lorsque la question du candidat s’adosse à  l’enseignement de spécialité LLCER ? 

Au cours de la première partie de l’épreuve, le candidat peut choisir de s’exprimer,  pendant un temps, dans la langue étrangère ou régionale de sa spécialité. Sa  présentation ne peut toutefois pas être intégralement réalisée en langue étrangère ou  régionale. Pour la deuxième partie, le jury intervient, s’il le souhaite, en langue  étrangère en cohérence avec la présentation du candidat. L’échange entre le jury et le  candidat ne peut pas se réaliser en intégralité dans la langue vivante concernée.  

29. Comment sont évalués les candidats qui sont interrogés sur une  question adossée à l’enseignement de spécialité LLCER ?  

Le jury peut adapter, selon ses besoins, les critères de la grille d’évaluation, qui n’est  qu’indicative, Cependant, l’épreuve du Grand oral n’évaluera pas uniquement la  qualité langagière de la prestation, mais aussi les compétences orales (par exemple  la qualité de la prestation).  

IV- Composition du jury  

30. Qui sont les membres du jury ? 

Le jury est composé de deux examinateurs. L’un est nécessairement enseignant de la  spécialité à laquelle s’adosse la question qui a été retenue et présentée par le  candidat. L’autre examinateur peut être un professeur de toute discipline, y compris  un professeur documentaliste.  

31.Comment sont choisis les membres du jury ? 

Les examinateurs ne sont pas les enseignants de l’élève. Ils sont choisis parmi les  correcteurs et examinateurs de l’académie au baccalauréat. Comme pour toutes les  épreuves terminales, l’organisation relève des services académiques, dans le respect  des consignes nationales. 

32. Quel est le rôle de l’examinateur qui n’est pas enseignant de la  spécialité support de la question ?  

Cet examinateur est particulièrement attentif à l’évaluation des compétences orales  transversales (par exemple : la qualité de l’interaction avec les membres du jury) et  permet notamment au candidat, par ses questions, de préciser des éléments de sa  présentation et d’approfondir sa pensée. Dans le cas d’une question liée à  l’enseignement de spécialité LLCER, les parties en langue de la spécialité doivent être  limitées pour lui permettre d’intervenir dans les échanges. 

33. Le candidat connaît-il la composition du jury ? 

Le candidat n’est pas informé de la composition du jury. Il sait seulement qu’au moins  l’un des deux membres du jury enseigne dans une des spécialités sur lesquelles  reposent les questions qui fait l’objet de l’épreuve. Son propos doit donc être construit  pour s’adresser à la fois à un spécialiste du sujet traité et, potentiellement, à un  interlocuteur non spécialiste de la question. La qualité de la présentation réside  notamment dans cette capacité à reformuler les passages un peu techniques, à  expliciter et expliquer simplement sa pensée, si nécessaire. 

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